Covid-19

Ces semaines nous sommes affectés par un mal invisible qui paralyse notre nation et le monde. Au-dessus de ma tête j’entends la valse des hélicoptères qui transfèrent nos malheureux vers d’autres sites, sans pouvoir dire au-revoir à leur famille, sans avoir la certitude de les revoir un jour.
Autant je suis fière de l’élan de générosité qui s’affiche et se développe pour aider les hôpitaux et tous ces hommes et femmes qui se battent à côté de nos malades, qui par leur labeur quotidien soutiennent encore l’économie de notre pays. Autant je suis déconcertée et atterrée par des réactions que je vois autour de moi, à la télé ou sur le net.

• Entendre dire que les alsaciens envahissent le pays comme en 14-18 ou en 39-45 ; Sérieux 😯 
• Voir que l’on affiche sur la porte d’entrée de la maison d’une infirmière une note lui intimant de dormir ailleurs ; Une honte 👿 
• Voir des familles dans un même quartier se regrouper autour d’un barbecue par ce que le soleil pointe le bout de son nez ; L’imprudence 😕 

Tant d’irrespect, tant d’incivilité, alors que des milliers de gens se battent pour sauver leur vie. 😷
Les médecins, les infirmiers, aides-soignants, les pompiers, ambulanciers affichent des cernes noirs de fatigue sous les yeux et pourtant gardent le sourire pour réconforter leurs patients.
Les équipes, en seconde ligne, se battent pour approvisionner les hôpitaux, afin que les soignants aient le matériel, les médicaments nécessaires pour les soins, aux risques d’être contaminés eux aussi.
La crainte de ne pas avoir assez de lits, de respirateurs, de masques et des personnes qui respectent le un mètre de distance quand ils font leurs courses et qui se retrouvent en même temps devant la même caisse.
Tellement d’incohérence.
Sans oublier de montrer du doigt toutes ces grosses entreprises qui distribuent des millions à leurs actionnaires et qui préfèrent inscrire leurs salariés au chômage technique ou partiel et ponctionner dans le budget de l’Etat, qui lui aurait besoin de cet argent pour les hôpitaux, alors que pour certaines d’entre elles, leur résultat pourrait supporter le versement d’un à deux mois de salaires sans risquer la liquidation. 😳 
En parallèle, nous avons des artisans et des petits commerçants du coin qui maintiennent du mieux qu’ils peuvent notre économie et qui en plus, font dons de pains, brioches, pâtés aux agents hospitaliers, aux EHPAD et à nos anciens encore plus malmenés que d’habitude car loin de leur famille et du personnel toujours si limité.
Mon dernier coup de gueule sera une autre pensée pour tous ces êtres (enfants-femmes) maltraités, battus, qui en cette période de confinement deviennent des exutoires à la frustration de l’enfermement. Pour eux, il s’agit d’une double peine, voire triple lorsque l’on sait que leurs bourreaux ne seront pas forcément punis par la loi.
Mais je garde l’espoir, surtout quand je vois arriver à l’hôpital des dessins d’enfants d’Ulis, avec un grand MERCI en rouge, des fleurs, des cœurs, quand je vois l’élan de générosité pour faire face à cette crise et toute l’imagination et la créativité qui est déployée. 😉 

Voilà ce que je pense :

J’espère qu’à force d’articles dans ce style, certains réalisent, apprennent et changent leur comportement.

J’espère qu’une prise de conscience générale éclatera de cette expérience et qu’elle permettra d’inscrire dans nos livres d’histoire un avant et un après COVID-19, comme point de départ de plus d’humanité et de tolérance.
PRENEZ SOIN DE VOUS. 💕

À bientôt.

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